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Last Modified: 2025-10-06 13:51:23

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  <Title>L'ANALYSE LOGIQUE DES TEMPS DU PASSE EN FRAN~AIS Comment on peut appliquer la distinction entre nom de mati~re et nom comptable aux temps du verbe</Title>
  <Section position="2" start_page="122" end_page="122" type="ackno">
    <SectionTitle>
(19) A
</SectionTitle>
    <Paragraph position="0"> souvent, rarement, dans la plupart des cas, fr6quemment, quelquefois, ne ... jamais, toujours, dans 50%</Paragraph>
    <Paragraph position="2"> une fois, deux fois, trois lois, plusieurs fois Ce qu'il y a de surprenant dans cette liste c'est le fait que les adverbes 'plusieurs fois' et 'quelquefois' ne sont pas dans la m@me classe. Ces adverbes semblent ~tre presque synonymes maisn~anmoins ils on une distribution diff6rente.</Paragraph>
    <Paragraph position="3">  traits pertinents qui sont communs tousles adverbes de la classe A et des traits pertinents qui sont communs tousles adverbes de la classe B? Les adverbes de la classe A se trouvent dans des phrases qui d~notent des habitudes, des dispositions, des lois naturelles, etc., c'est-~-dire des actions ou des @v~nements qui se produisent avec une certaine probabilitY. Avant de pouvoir formuler une loi naturelle ou une tendance on doit observer un certain nombre d'occurrences d'un ~v@nement et puis g~n~raliser ~partir de ces observations. On fait des pr6dictions sur un hombre d'occurrences qui peut ~tre infini.</Paragraph>
    <Paragraph position="4"> On peut illustrer cette difference l'aide de la paire 'toutes les fois' et 'toutes les lois sauf une'. Dans une phrase du type 'toutes les fois sauf une' ~ la proposition concerne un hombre fini d'occurrences de l'6v~nement d@not~ par ~ . Cette phrase n'exprime pas une loi g6n6rale. Avec une phrase du &amp;quot; 124-type'toutes les fois ~' par contre on formule une loi g6n~rale.</Paragraph>
    <Paragraph position="5"> L_/incom~atibilit6 de l'imparfait avec des adverbes num6raux Hypoth~se: Le mSme ph6nom~ne s6mantique qui exclut l'emploi d'un nom de mati~re avec un adjectif num6rique (ex. Xtrois argents) exclut aussi l'emploi de l'imparfait avec un adverbe num6rique (ex. XJean dansait trois fois).</Paragraph>
    <Paragraph position="6"> Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas compter du sable? La r6ponse est tr~s simple, parce qu'il n'y a pas d'unit~ de base. Si l'on prend le grain de sable comme unit6 de base alors on peut compter.</Paragraph>
    <Paragraph position="7"> Seulement Ace moment-l~ on ne compte plus du sable mais des grains de sable. Qu'est-ce qu'on compte avec des adverbes num~riques tels que~2 fois~ '3 foist ~plu sieurs fois?'Prenons un exemple (20) la toupie a tourn6 trois fois.&lt; ~=) la toupie a fait trois r6volutions.</Paragraph>
    <Paragraph position="8"> Chaque r6volution est une action compl~te (avec un d6but, un milieu, et une fin). La phrase 'la toupie a tourn61est vraie si et seulement si une revolution est termin~e. La phrase 'la toupie a tourn6' n'est vraie qu'apr~s un intervalle. Par contre 'la toupie tournait~est vraie n'importe quel moment du pass@ ou la toupie est en mouvement.</Paragraph>
    <Paragraph position="9"> t I t 2 t 3 t 4 Examinons le sch@ma suivant, qui repr~sente trois revolutions d'une toupie. Pour la phrase au pass6 compose nous avons une units de base. Cette unit6 est une r6volution compl@te, une r@volution accomplie. Ce n'est pas par hasard qu'on appelle le pass6 compose un temps accom~. Une r@volution est une unit6 ~en d&amp;limit6e qu'on peut compter. Mais quelle serait l'unit6 pour l'imparfait? La phrase 'la toupie tournait' est vraie n'importe quel moment de l'intervalle \[tl,t4\]. Cet intervalle contient une infinzt~ de points (si l'on adopte un syst~me temporel fond~ sur les nombres r@els). C'est exactement la m~me situation que nous avons trouv@e dans le domaine des noms de mati~re. Qu'est-ce qu'on compte quand on compte du sable? Nous avons dit qu'on pourrait compter les grains. Dans l'exemple de la toupie qui tournait on pourrait compter les moments, les secondes, les minutes od elle tournait. Mais les secondes sont des unites superpos@es, des unites ajout6es apr~s coup, comme le m~tre, le litre, le kilo pour compter les entit6s d@not@es par les noms de mati~re.</Paragraph>
    <Paragraph position="10"> Apr~s cette description informelle j'aimerais formuler mes hypotheses de fa~on plus pr6cise. Tout d'abord il faut d6finir ce que signifie l'imparfait. Une phrase ~ ~ l'imparfait est vraie ~ un moment t s'il existe un moment t' dans le passe ou ~ est vrai. De plus il existe un intervalle, dont t' est le point final, et ~ est vrai A tout point t&amp;quot; de cet intervalle.</Paragraph>
    <Paragraph position="12"> Sch~matiquement, on peut repr6senter les conditions de v6rit6 de l'imparfait:</Paragraph>
    <Paragraph position="14"> est vrai ~ tout moment de l'intervalle I. ~ peut continuer apr~s I ou non. La definition admet les deux possibilit~s. null Les Guillaumistes et les lecteurs de M. Martin reconnaltront une certaine affinit~ avec le schema bien connu: Si nous traduisons la phrase 'XLa toupie tournait trois fois', en un langage logique, nous avons au moins deux possibilit~s. 'trois fois' est un op~rateur qui porte sur une phrase, l'imparfait est ~galement un op~rateur de phrase.</Paragraph>
    <Paragraph position="15"> Les deux possibilit~s de representation sont donc: (21a) IMP (trois fois ~) (21b) trois fois (IMP ~) La formule (21a) est vraie ~ un moment t s'il existe un intervalle I dans le pass~ et si ~ tout moment de cet intervalle la formule '3 fois ~' est vraie. Qu'est-ce que cela signifie pour notre exemple ':~la toupie tournait trois lois'? Retournons ~ notre schema:</Paragraph>
    <Paragraph position="17"> Soit I l'intervalle \[tl,t4\]. Selon la condition de verite pour l'imparfait la phrase 'la toupie tourne trois fois' doit 8tre vraie ~ tout moment de l'intervalle \[tl,t 4\] . Puisque cet intervalle contient un nombre infini de moments alors 'la toupie tourne trois fois' devrait ~tre vrai un nombre infini de fois.</Paragraph>
    <Paragraph position="18"> Ce qui n'est pas le cas. La formule (21a) est donc ~ 61iminer.</Paragraph>
    <Paragraph position="19"> Ii existe d'ailleurs des arguments syntaxiques qui indiquent que les adverbes num@raux ont une port@e plus large que les op~rateurs temporels. Voyons donc ce que donne la formule (21b).</Paragraph>
    <Paragraph position="20"> La formule (21b) est vraie au moment t s'il existe trois points ta,tb,t c oh IMP ~ IMP ~ est vrai. Nous avons marqu6 ces trois points dans notre sch@ma.</Paragraph>
    <Paragraph position="21"> Chaque point est pr&amp;c&amp;d~ d'un intervalle I o~ ~ est vrai. La formule (21b) est donc vraie dans la situation donn@e.</Paragraph>
    <Paragraph position="22"> Mais je pourrais tout aussi bien choisir 4 ou 5 points od IMP ~ est vrai. Ii existe un hombre arbitraire de points od la phrase 'La toupie tournait' est vraie.</Paragraph>
    <Paragraph position="23"> Dans la situation repr&amp;sent6e par le sch&amp;ma ci-dessus les phrases 'XLa toupie tournait 3 fois, 4 lois, 5 fois, .......</Paragraph>
    <Paragraph position="24"> n fois' seraient toutes vraies. Notre d&amp;finition de l'imparfait rend donc bien compte de l'intuition qu'une phrase l'imparfait d&amp;note qc de non-comptable.</Paragraph>
    <Paragraph position="25"> Ii n'y a pas d'unit&amp; de base.</Paragraph>
    <Paragraph position="26"> Le m~me probl~me se pose d'ailleurs pour la forme progressive de l'anglais.</Paragraph>
    <Paragraph position="27"> A. Mourelatos (1978) constat&amp; dans son article que des phrases du type (22) Bill was beating Mary three times.</Paragraph>
    <Paragraph position="28"> (23) John was crossing the Channel three times.</Paragraph>
    <Paragraph position="29"> sont extr~mement rares. Les personnes qui acceptent ces phrases les interpr~tent dans un sens it&amp;ratif/habituel ou dans un sens intentionnel (c.~.d.Bill avait l'intention de ...).</Paragraph>
    <Paragraph position="30"> La d6finition des conditions de v@rit@ pour la forme progressive que R. Montague donne dans son article 3 assigne aux phrases (22) et (23) la valeur de v6rit&amp; 'faux', si on les traduit ~ l'aide de la  alors on obtient les memes^ cons6quences ind&amp;sirables que nous avons constat&amp;es pour la formule 'trois fois (IMP ~). ' Pour terminer je donne les conditions de v&amp;rit6 pour le pass6 compos6. Ii faut distinguer deux cas: (a) le verbe au pass&amp; compos6 est cyclique (b) le verbe au pass&amp; compos&amp; est non-cyclique.</Paragraph>
    <Paragraph position="31"> \[Passe compos@ ~\]t = I&lt;=~ (a) il existe un intervalle IEt.</Paragraph>
    <Paragraph position="32"> L'action d&amp;not&amp;e par ~ commence au point initial de I, se d6veloppe graduellement et atteint sa limite naturelle au point final de I, (b) Ii existe un intervalle I&lt;t. ~ est vrai ~ tout t' I. Ii existe un intervalle J qui pr&amp;c~de I imm&amp;diatement et un intervalle K qui suit I imm~diatement. est faux ~ tout t&amp;quot;eJ et ~ tout t''' K.</Paragraph>
  </Section>
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